par Anna Sarsgyan, le jeudi 23 octobre 2008

Le 17 octobre 2008, au lendemain du Conseil européen de Bruxelles, M. Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, s'est exprimé devant des journalistes français et étrangers au Centre d'Accueil de la Presse Etrangère (CAPE) à Paris. Pendant tout son discours, M. Jouyet n'a cessé d'admirer le travail effectué par Nicolas Sarkozy dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l'Union Européenne.


Le règlement international de la crise économique et financière était la priorité des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 Etats-membres de l'Union. Mais le Conseil européen a également été dominé par des sujets non moins importants comme le paquet énergie/climat, le pacte européen sur l'immigration et l'asile, les relations de l'UE avec ses voisins orientaux, ainsi que par la réflexion sur l'avenir de l'Europe. Enfin, le destin du traité de Lisbonne, rejeté par les citoyens irlandais en juin dernier, n'a pas été négligé. Ainsi, le Premier ministre de l'Irlande, M. Brian Cowen, a présenté une analyse afférente aux résultats du référendum sur le traité de Lisbonne, l'idée étant de trouver une solution d'ici à décembre.

Lors de la conférence de presse de vendredi dernier, M. Jouyet a fait un point sur le déroulement et les conclusions du Conseil européen de Bruxelles. Pour cela, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes a choisi un vocabulaire utilisé par le candidat Sarkozy lors de la campagne présidentielle. M. Jouyet a affirmé que grâce aux efforts du président français "ce Conseil européen a marqué une rupture sur la forme et sur le fond". Selon lui, Nicolas Sarkozy, dont le pays préside actuellement l'Union européenne, a inventé un nouveau mode d'organisation. "Pour la première fois, et alors que les sujets étaient très importants, à court et à long terme, les conclusions sont ramassées sur moins de dix pages, centrées sur des décisions concrètes. Chacun a salué cette nouvelle manière de faire preuve d'un leadership renouvelé, revendiqué et accepté". Le Secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes a donc salué la rapidité avec laquelle M. Sarkozy a traité les questions essentielles pour l'Europe, insistant à plusieurs reprises sur le mot "rupture".

Jean-Pierre Jouyet a également exprimé son optimisme quant au rôle que l'UE jouera désormais sur la scène internationale. Dans le contexte marqué par les élections présidentielles américaines, l'Europe à 27 a montré sa capacité d'agir en acteur global. "Je suis persuadé que, quel que soit notre avenir institutionnel, plus rien ne sera comme avant dans la manière de travailler, de s'organiser, de décider. L'Europe du statu quo est morte" a souligné le secrétaire d'Etat.

Mentionnant les grands progrès des 27 Etats-membres sur le volet "cohésion économique", M. Jouyet ne s'est pas étendu sur le fait, que le plan de sauvetage des économies européennes était une inspiration du premier ministre britannique, Gordon Brown. On l'aura compris : personne et rien ne doit voler la vedette du président actuel du Conseil européen, Nicolas Sarkozy.


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