A l'occasion de la Présidence Française de l'Union européenne (PFUE), Coordination SUD en partenariat avec CONCORD, la confédération européenne des ONG d'urgence et de développement ont réuni des ONG venues de près de 100 pays à la Cité Internationale Universitaire de Paris. Cette rencontre a été rythmée autour des enjeux de la tourmente économique que traverse le monde depuis maintenant plusieurs mois, et plus largement autour des solutions concrètes de sortie de crise que peuvent apporter les ONG.
Intitulée "Regards du monde sur l'Europe", cette grande conférence organisée le 28 octobre dernier, s'est articulée autour de débats qui ont donné la possibilité à des journalistes, des dessinateurs, aux pouvoirs publics et aux ONG, de faire part de leurs espérances et inquiétudes sur le rôle que joue l'Europe aux quatre coins du globe.
Reconnue mondialement dans sa lutte pour le respect des Droits de l'Homme, l'attention qu'elle prête à l'environnement ou encore pour la diversité de son patrimoine culturel, l'Europe peine aujourd'hui à s'accorder sur le destin à réserver aux populations les plus pauvres au sein des organisations internationales. La question qui se pose par conséquent, est de savoir si l'Europe a véritablement les moyens d'exporter son modèle social et quelle est sa vision propre de la mondialisation.
Aussi, il est intéressant de se demander si l'Europe peut user de son influence dans les organisations internationales, pour esquisser les bases d'une mondialisation plus juste pour tous. Pour ce faire, le travail accompli par des ONG françaises et européennes est à certains égards d'une utilité irremplaçable. Parmi les thèmes qui ont été largement mis en avant au cours de cette conférence, on a retrouvé la construction d'un monde de paix, la mondialisation, les droits humains et le développement durable.
Au final, il faut bien dire que le but premier de ces débats a été de démontrer qu'il est possible de donner un autre visage au projet européen, et que l'Europe peut se donner les moyens d'être un acteur majeur d'une mondialisation juste et régulée. La prochain sommet mondial sur la crise financière internationale qui se tiendra le 15 novembre prochain à Washington, pourrait être pour l'Europe une parfaite occasion de faire taire ceux qui ne croient pas en son action positive.
Philippe Gortych est étudiant en relations internationales
