par Jean-Guy Giraud, le mercredi 22 septembre 2010

La presse américaine - parmi d'autres - exprime de plus en plus fortement son "inquiétude" sur l'avenir de l'Euro. La gravité de la situation financière et économique fait douter de l'efficacité de l'approche prudente et pragmatique du Conseil européen .


Il semble de plus en plus en plus évident que cette situation ne peut plus être maîtrisée par un "groupe de travail" mais appelle une réforme en profondeur de l'UEM laquelle ne pourra pas faire l'économie d'une révision des traités sous la forme d'un "Maastricht II". Mme Merkel en semble de plus en plus persuadée .

Une révision limitée au seul volet "punitif" des sanctions pour violation du pacte de stabilité serait bien maladroite et en tout cas insuffisante. Il faut surtout modifier les dispositions clés du chapitre UEM qui ont été conçues précisément pour interdire toute évolution vers un "fédéralisme" budgétaire et financier -lequel apparait aujourd'hui clairement comme la seule voie de sortie par le haut de la crise .

L'annonce d'une telle entreprise de révision (qui devrait aboutir d'ici 2014) donnerait au moins aux grands partenaires économiques de l'UE , aux marchés et agences de notation une raison de croire à un possible redressement durable des finances de l'UE et à la viabilité de l'Euro .

A défaut d'une telle décision - et au vu de la lenteur d'adoption et de mise en oeuvre effective des mesures partielles évoquées dans le désordre par le Conseil européen - l'UE se dirige tout droit vers le ré-échelonnement en cascade des dettes nationales des "petits" Etats de l'Eurogroupe d'abord et de quelques grands ensuite . Ce serait effectivement le début de la fin .

"Do it and do it now !" plaident - en substance - depuis des mois le Directeur Général du FMI et le Président de la BCE .


Jean-Guy GIRAUD est Président - UEF France

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