par Jean-Dominique Giuliani, le lundi 06 avril 2009

Les trois sommets de Londres, Strasbourg-Kehl et Prague ont relancé la relation transatlantique. Barack Obama a largement fait oublier son prédécesseur et les grains périodiques entre alliés. Il a joué le jeu d'un G 20 voulu par les Européens et dont ils ont inspiré des décisions finales de très bon augure.


Un nouvel ordre international peut être construit sur ce qu'ont décidé les 20 Chefs d'Etat et de gouvernement, enfin tous ensemble dans le carré. Les cirés, les choix de navigation, la voilure, seront décidés en commun et des engagements précis ont été pris, en attendant de partager le même tafia!

Pour les 60 ans de l'OTAN, le président américain a offert à l'Allemagne et à la France, la reconnaissance officielle d'une Europe de la Défense, qui existe déjà mais peine à convaincre et une nouvelle stratégie pour l'Afghanistan qui est celle qu'elles avaient réclamée à George Bush à Bucarest en avril 2008.
Il a enfin relancé le mouvement de désarmement et l'objectif d'un monde dénucléarisé, ce qui traduit un virement lof pour lof de la politique américaine.

Les divergences sur le rôle futur de l'OTAN, sur le bouclier anti-missiles et la relance économique ont été minimisées et renvoyées à d'autres rencontres.
Le président américain n'était pas là pour se fâcher avec qui que ce soit, plutôt pour reconquérir les coeurs, tirer un bord vers l'Europe, retrouver le vent portant en espérant qu'on lui confierait de nouveau bientôt la place du barreur.

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont fait une navigation sans faute. En démontrant une fois de plus que l'unité franco-allemande pouvait donner à l'Europe un cap, un leadership, un poids et un espoir, ils ont confirmé que la quille du navire européen, c'est bien l'entente franco-allemande.
Le vent européen a soufflé dans la bonne direction, apprécié et soutenu par les représentants des autres continents.

Le baromètre est donc au beau temps sur l'Atlantique Nord.

Avec le printemps, l'océan capricieux a délaissé les brouillards des arrières-pensées, les coups de torchon de l'unilatéralisme et les embruns des embrouilles publiques.

Sur les deux rives existe une véritable volonté de travailler dans la transparence, la clarté et le dialogue.
Ce soleil sera bien utile pour réchauffer une économie mondiale emportée par de mauvais courants.

Il semble que l'équipage soit sur le pont, à la manoeuvre, pret à toute éventualité et animé du moral des marins au petit matin.


Editorial le site: http://www.jd-giuliani.eu


Jean-Dominique Giuliani est président de la fondation Robert Schuman 

http://robert-schuman.eu

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