En deçà de la création d'un Trésor fédéral - que Puissance Europe proposait déjà au Président Sarkozy dès 2008, les gouvernements n'ont plus à leur disposition que deux issues : l'effet de levier ou le FMI, la fin « assurée » de l'euro ou leur mise en tutelle, ou un mélange des deux.
Les Européens sont en présence d'un choix de vie ou de mort. La mort économique, mourir d'une souveraineté nationale de façade, recouvrant la réalité du déclassement, ou le choix de la vie et le saut fédérateur dans l'inconnu.
Dans un cas (Scylla), certaines souverainetés se sauvent et d'autres pas, la division de l'Europe et la dépression mondiale se perpétuent et s'aggravent. Et dans l'autre (Charybde), toutes les souverainetés y passent, mais la croissance et la création d'emplois peuvent devenir le programme du nouveau pouvoir fédéral.
A ce stade, les gouvernements sont dans la pérennisation d'un statu quo mortifère, refusant aux Européens à la fois l'efficacité économique - sortir de la crise - et la démocratie politique - transformer des dettes en produits toxiques, selon la recette qui a conduit le monde à la crise financière, pour éviter de consulter les Européens sur leur avenir, tout en les « assurant » d'un désespoir programmé.
La Chancelière allemande et la Président français, eux, n'ont qu'un espoir : pouvoir conserver cette posture jusqu'aux prochaines élections.
A moins que les choses tournent mal pour leur échafaudage financier, que l'effet domino atteigne le coeur de la zone euro et que l'euro lui-même et, avec lui, soixante ans d'efforts soient dilapidés. Alors il faudra bien se rendre à l'évidence et projeter à la fois, l'outil financier de la puissance publique européenne et l'ordre constitutionnel le fondant en légitimité, selon un plan d'ensemble (www.puissanceeurope.eu).
Paris, le 24 octobre 2011.
Bernard Barthalay est président de Puissance Europe
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