par Ad van Tiggelen, le vendredi 12 novembre 2010

En 2011, les marchés financiers seront à nouveau confrontés à de vieux problèmes et de nouveaux défis.

Les vieux problèmes sont connus : demande des consommateurs en berne dans les pays développés, dette souveraine élevée et désinflation. Cette situation est en partie compensée par la forte croissance dans les pays émergents, mais le chemin de l'équilibre entre le bloc mené par les États-Unis et celui mené par la Chine demeure semé d'embûches, avec des risques de guerre des monnaies et de repli protectionniste.

Le principal défi en 2011 consistera à relancer la consommation en Occident sans mettre en péril le processus de rééquilibrage mondial déjà très fragile.


À l'heure actuelle, les investisseurs sont surtout préoccupés par les effets possibles des mesures d'assouplissement quantitatif (création de monnaie en vue d'acheter des obligations d'État) actuellement en cours. Le recours à l'assouplissement quantitatif est symptomatique d'un monde développé qui a épuisé tous ses remèdes traditionnels et qui doit maintenant faire appel à des mesures expérimentales.

Parmi les effets secondaires observés chez les patients sur lesquels sont testés des médicaments expérimentaux, on constate souvent une tendance à adopter une vision à court terme. Ils vivent au jour le jour.

Les investisseurs se sont clairement comportés de la sorte en 2010, alternant périodes de crainte et périodes de boulimie.

Les prochaines années pourraient être marquées par une diminution de l'horizon de placement moyen. Nous devrons apprendre à vivre avec cela, vu que les risques d'erreurs politiques demeurent exceptionnellement élevés.

Mais ce phénomène se reflète également dans les valorisations des actifs à risque, qui ont toujours tendance à rester attrayantes et qui offrent de belles opportunités de placement pour 2011.

Pour plus d'informations

http://www.ingim.fr


Ad van Tiggelen Stratégiste Senior chez ING

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