par Rod Christie, le jeudi 25 juin 2009

Interview de Rod Christie, responsable de GE Energie sur l'Europe de l'Est réalisée à Belfort par Samir Mathieu, pour Fenêtre sur l'Europe, lors de l'inauguration du nouveau Centre technologique de Ge Energy le 23 juin.


Quelle est la politique de GE en Europe de l'Est?


Nous essayons d'être présents sur les marchés locaux et nationaux des pays dans lesquels nous nous implantons. GE est présent dans vingt-huit pays d'Europe de l'Est dont la Russie. Les autres pays concernés vont de la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque et s'étendent jusqu'aux rives de la mer Caspienne.


Comment une entreprise internationale comme GE peut réussir à s'implanter dans ces zones là dans le contexte actuel de tensions entre la Russie et ses voisins ?


De mon point de vue strictement personnel, je pense que la situation est plutôt claire. La Russie sait qu'elle ne peut être qu'un partenaire privilégié avec l'Europe. Et l'Europe ne peut se passer des hydrocarbures russes. Ils sont donc amenés à tisser des liens commerciaux forts.


Vous n'avez pas l'air inquiet, pourtant la politique énergétique de la Russie peut sembler agressive. On se souvient des coupures d'alimentation en gaz l'hiver dernier et qui ont touché les pays de l'est de l'Union européenne…


Ce n'est pas une politique agressive. Du moins pas envers l'Union européenne. La situation est plus tendue avec l'Ukraine et d'autres pays satellites de la Russie. Mais ça trouve ses origines dans les liens qui peuvent encore subsister entre ces pays.

La situation pour la Russie n'est pas non plus toujours confortable. L'an passé elle a acheté au prix fort du gaz du Caucase. Et avec la chute des cours, se retrouve à le distribuer à prix coutant.


Qu'est-ce qui vous pousse à continuer sur ce terrain là ?


Tout d'abord, nous ne sommes pas distributeur de gaz. Nous amenons la technologie pour distribuer l'énergie. Avec cela, nous amenons des capitaux. Et créons un important réseau de partenaires dans tous les pays où nous sommes implantés.


Cela va faire cinq ans au mois de septembre que vous êtes à la tête du département Europe de l'Est de GE Energy, qu'est-ce qui a changé durant ces années ?


Sur le plan interne, nous avons énormément investi et donc acheté de nombreuses sociétés. Et comme je vous ai dit, notre expansion s'appuie sur un épais tissu de partenaires locaux et régionaux. Nous sommes désormais fermement implantés à travers l'ensemble de l'Europe de l'Est. Et cela a eu pour conséquence première d'amener des emplois.

Sur le plan externe, aujourd'hui les gens font autant attention au prix qu'à la technologie, ce qui n'était pas le cas il y a cinq ans, période où la technique primait avant tout. La crise est passée par là mais n'est pas une fatalité.


Quels sont vos objectifs pour les années à venir ?


Nous avons besoin d'une équipe capable de construire un groupe encore plus ancré sur le local. Et d'amener toujours plus de nouvelles technologies.
GE regorge d'hommes et de femmes talentueux qui peuvent créer cette atmosphère. Nous avons d'indéniables avantages. Nous sommes compétitifs et voulons continuer à l'être toujours plus. Le marché est là. C'est à nous de savoir se l'approprier.


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