par Pierre-Franck HERBINET, le mardi 06 septembre 2011

L'Europe serait-elle maraboutée par les Fleurs du mal ? Dans le village global aux identités plurielles, une folle angoisse traverse la chevauchée fantastique. Les milieux d'affaires angoissent en regard des sombres perspectives d'avenir. Oscillante entre morosité et pessimisme, l'opinion publique exprime sa crainte du chômage. Les créances douteuses et les dettes souveraines alimentent les turbulences des marchés gagnés par la volatilité. D'autant que le ralentissement économique de la zone euro dramatise les conditions du marché du travail.


Que le chemin de croix est long !

Sortir de l'ornière ou subir l'angoisse ? Pour autant, le Medef, pionnier et éclaireur, plaide en faveur du fédéralisme en insistant sur une audacieuse Europe des Affaires. A l'instar du marché des panneaux solaires, les marchés porteurs représentent la poule aux oeufs d'or. Ne pas subir la mondialisation, mais s'intégrer dans le processus d'internationalisation, BORN GLOBAL est l'art d'entreprendre dans les biotechs, dans les cleantechs et dans les high-techs. En quête de croissance et d'emplois, BORN GLOBAL utilise la diversité culturelle, avec pour credo de voir "l'opportunité dans chaque difficulté " .

Soutenue par le Medef, la "compétitivité équitable" assure aux entreprises un environnement mondial compétitif sans dumping fiscal, social ou monétaire. Loin du débat politique avec querelles politiciennes, luttons contre l'endettement européen, régulons la mondialisation, fédéralisons les dettes, brandissons l'européanisme, mettons en lumière un socle de valeurs communes, simplifions la reconnaissance des diplômes à l'échelle européenne et dépassons l'Europe des nations pour nous diriger vers l'Europe des peuples. Vivier de compétences plurielles, Paris, Berlin, Nicosie sont des preuves vivantes du creuset des richesses de la culture européenne.

Que l'Europe des Affaires nous sorte de l'ornière !

Impasse politique ou refondation de la gouvernance ? Opacité et lâcheté conduisirent l'Occident à s'embourber. Les crises à répétition s'analysent dans la multicausalité : spéculation, court-termisme, cupidité, capitalisme mal gouverné et unité monétaire sans réelle coordination politique. Las du simulacre de vérité, las des tromperies politiciennes, le citoyen, banquier de la démocratie, exerce un contrôle démocratique.

De la puissance de son régime, du partage de sa vision, la démocratie européenne finalise la solution politique à la crise de la dette souveraine, sans chimère, sans propagande, avec l'assurance de la médiation de l'information. Si épineuses fussent-elles, les questions relatives aux faiblesses de l'euro, à l'irresponsabilité des actionnaires et à l'abus de pouvoir des marchés financiers, sont au centre des débats démocratiques dans l'enceinte du village global.

La génération de transition dénonce la DEPRECIATION du FUTUR. Par ailleurs elle demande de bâtir des économies en adéquation avec le cercle vertueux du développement durable, d'étendre les principes de la démocratie au sein des processus des entreprises, d'inverser le rapport de force par l'écologie et par le social, de retrouver le rythme long de l'innovation. Et si nous sonnions le glas de l'actionnaire roi ?


" Où se termine l'arc-en-ciel "

Au diable les herbes acides !

Que la démocratie européenne triomphe !

Au jardin européen, cueillez les Fleurs plurielles !

Que les toques cuisinent l'acception fédérale de la construction européenne !





Pierre-Franck HERBINET est membre de la Société Civile Organisée en adéquation avec le réseau ETAL

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