par Xavier Grosclaude, le jeudi 08 septembre 2011

Dirigée depuis soixante-deux ans par un parti unique, adepte du centralisme démocratique et réfractaire aux Droits de l'Homme, la République populaire de Chine est en passe de devenir la première puissance économique mondiale.

Dans le même temps, les démocraties occidentales, déstabilisées par une croissance molle, vont devoir composer avec des sociétés de plus en plus déstructurées et frustrées de ne pas pouvoir consommer.


La montée en puissance des mouvements de protestation sociale dans les pays européens (Espagne, Grèce, Italie, etc.) mais aussi au-delà comme en Israël, préfigure le futur de démocraties condamnées à se projeter dans le long terme sans aucune assurance de maîtriser le court terme.

La Chine, libérée en interne de toute exigence démocratique, est pour l'instant dans la situation inverse. Sa dynamique économique l'inscrit dans le long terme tout en lui permettant d'absorber les tensions sociales nées du court terme.

Néanmoins, l'avantage compétitif (sous-évaluation du yuan, violation du droit de la propriété intellectuelle, contrôle des changes, etc.) que la Chine s'est unilatéralement octroyée, sur le plan économique, n'a pas vocation dans un contexte de mondialisation à être modélisé …

Aussi, devient-il urgent pour les principaux dirigeants occidentaux de revitaliser le modèle démocratique pour en faire en toutes circonstances un élément de cohésion et de progrès. En cas d'échec, d'aucuns risquent de s'interroger avec perfidie sur les vertus du modèle …



Xavier Grosclaude est consultant dans les Affaires Publiques et le Développement

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