par Nathalie Griesbeck, le mercredi 19 mai 2010

Après plusieurs mois de confusion et d'agitation, l'Union Européenne est enfin parvenue à ramener un certain calme sur les marchés financiers. En décidant d'activer, dimanche 2 mai, le mécanisme de soutien à la Grèce, puis en mettant en place, dans la nuit du 9 au 10 mai, un plan de sauvetage de l'ordre de 750 milliards d'Euros, l'Union Européenne a enfin pris la mesure du péril qui pèse sur l'avenir de zone euro et a enfin décidé d'apporter une réponse européenne forte à la situation économique grecque.


Pour Nathalie Griesbeck qui soulignait depuis plusieurs semaines "l'urgence de la situation" et réclamait avant tout une "solution européenne", ces mesures sont "un signal fort en direction des marchés et une étape importante vers le rétablissement de la stabilité de l'Euro".

Après le plan d'aide massif à la Grèce présenté la semaine passée, qui représente une aide de 110 milliards d'euros sur trois ans, dont 80 milliards à la charge des Etats membres de la zone euro, et 30 milliards financés par le Fonds monétaire international, l'Union Européenne a décidé, ce lundi 10 mai, "de débloquer" une enveloppe sans précédent dans l'histoire européenne pour un programme de soutien financier. Elle inclut des prêts et garanties des pays de la zone euro, ainsi que des prêts du Fonds monétaire international pour un montant total de 750 milliards d'Euros. Ce plan qui s'articule autour de trois niveaux, a pour principal objectif d'assurer la stabilité financière en Europe. Il s'agit en somme, d'éviter que la crise grecque ne s'étende au reste de la zone euro.

Dans un premier temps ce plan crée un fonds doté de 60 milliards d'euros. Dans un second temps, les Etats membres de la zone euro pourront accorder des prêts bilatéraux ou des garanties à des pays de la zone euro qui en feront la demande. Au total, la somme prêtée pourra s'élever à 440 milliards d'euros. Enfin, le FMI pourra intervenir à hauteur de 250 milliards d'euros au profit des pays de la zone Euro menacés.

Pour Nathalie Griesbeck qui appelle depuis plusieurs semaines à une réponse communautaire forte, "en mettant en place ce fonds de stabilisation, les Etats membres ont posé les bases qui doivent permettre le retour de la stabilité de l'Euro et des marchés". En effet, contrairement à ce qui s'était produit après l'annonce du plan grec, les marchés ont réagis positivement à cette annonce.

Cela étant, Nathalie Griesbeck relève que la situation reste "préoccupante". Selon elle, tant que le problème des finances publiques de la zone euro demeure, ces mesures ne permettront pas de rétablir la confiance des marchés à moyen et long terme. Seule "une réduction drastique des déficits publics et le respect du pacte de stabilité permettront à la zone Euro de retrouver une assise durable."

Les députés européens de l'Alliance des Démocrates et des Libéraux (ADLE) et du Mouvement Démocrate appellent dès lors, et plus que jamais à la mise en place d'une politique économique commune, à la construction d'une gouvernance économique européenne et à la création d'un fonds monétaire européen.


Nathalie Griesbeck est députée européen membre du Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

http://www.nathalie-griesbeck.fr

Organisations en lien avec Fenêtre sur l'Europe :