par Jean-Dominique Giuliani, le mardi 20 juillet 2010

Des syndicats minoritaires d'aiguilleurs du ciel français, ont décidé de perturber les vacances des Européens, au mépris du simple bon sens et surtout de l'intéret général.


Le nuage de cendres volcaniques avait mis en évidence les retards dans la réalisation d'un ciel unique en Europe. Nos cieux sont désormais bien trop petits pour etre gérés au niveau national. A l'époque, plus de 140 000 vols avaient été annulés à tort du fait d'une course au principe de précaution entre les Etats membres, très couteuse pour l'économie.

La mise en place d'une gestion européenne commune du trafic aérien, qui devrait augmenter de plus de 50% en 15 ans, est une nécessité évidente, reconnue par tous, y compris les syndicats responsables. Elle renforce la sécurité et la fluidité des routes aériennes. Elle génère des économies importantes et contribue à réduire la pollution atmosphérique. Elle instaure un système performant à l'échelle du continent.

Cette troisième grève depuis le début de l'année, montre à quel point les corporatismes égoistes peuvent contrarier la construction d'une Europe efficace. Rendue possible par le statut public de 4 000 controleurs français, qui ne devraient pas avoir le droit de cesser d'assurer un service public qui concerne désormais tout l'Europe, elle porte atteinte à nos intérets économiques et sociaux. Elle est contraire à l'intéret général et devrait donner lieu à sanctions.

Editorial paru le site: www.jd-giuliani.eu


Jean-Dominique Giuliani est président de la Fondation Robert Schuman

http://www.robert-schuman.eu

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