Le 21 septembre, et en vertu du Traité de Lisbonne qui lui confère un pouvoir d'approbation des accords internationaux, le Parlement Européen s'est prononcé sur l'accord de réadmission Union Européenne/Pakistan. Pour Nathalie Griesbeck, qui a particulièrement suivi le dossier en sa qualité de rapporteur shadow, le Parlement Européen aurait du exiger la signature de la Convention de Genève sur le droit des réfugiés par le Pakistan, avant d'approuver cet accord. Elle explique ainsi les raisons de son vote négatif.
L'objectif de cet accord est de renforcer la coopération entre les administrations de l'Etat requérant et de l'Etat requis afin de rendre la procédure de réadmission plus rapide. À cet effet, l'accord prévoit l'obligation pour les Etats, sur une base entièrement réciproque, de réadmettre leurs propres ressortissants, et, sous certaines conditions, les ressortissants de pays tiers et les apatrides. Il énonce également les dispositions techniques relatives à la procédure de réadmission (demande de réadmission, modalités de justification, délais, modalités de transfert et modes de transport).
Mais, pour l'eurodéputée, cet accord ne contenait pas de garanties suffisantes en matière de Droits de l'Homme : premièrement, le Pakistan ne respecte pas les normes internationales pertinentes en matière de droits de l'homme, en particulier, il n'a pas signé la Convention de Genève de 1951 sur le droit des réfugiés et la situation actuelle ne permet pas un retour en toute sécurité ; Deuxièmement, depuis cet été, la situation au lendemain des inondations est catastrophique au Pakistan la situation est plus que catastrophique ; Enfin cet accord permettrait "par ricochet" le retour des afghans...
Nathalie Griesbeck est députée européen membre du Groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.
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